Pourenvisager sereinement une mise en bouteille en prise de mousse naturelle, oui il faut que le cidre soit "calmé", que la fermentation soit quasi stabilisée. Le cas échéant, le risque est que la refermentation en bouteilles soit trop Mêmeles enfants buvaient du cidre car il était beaucoup plus sûr que de boire de l’eau. Les quelques cidres commercialisés étaient mis en bouteilles et bouchés pour le transport d’où leur nom : Cidre Bouché. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux vergers de pommes à cidre et de poires ont été détruits. Après la guerre, les agriculteurs bretons et normands ont Lecidre se boit généralement frais. Pour former de la mousse, elle est versée à partir d'une bouteille d'une hauteur assez élevée, de sorte que la boisson, lorsqu'elle est versée, frappe fortement les parois des verres. Cette cérémonie est particulièrement spectaculaire dans les cidreries - spécialisée européenne Lemot sagardotegi est bâti sur trois racines : sagar (pomme) et ardo (vin) donnent le mot sagardo, littéralement « vin de pomme », traduit en français par cidre.Le suffixe -tegi désigne un bâtiment ou l'activité dans un lieu. Le mot se traduit ainsi : « lieu de fabrication de vin de pomme » ou « cidrerie ». Dans le Pays basque nord (côté français), le cidre s'appelle le sagarno Lecidre se bonifie, ses arômes se complexifient, ses tannins s’arrondissent. “L’ aspect effervescent vient en complément sur la dégustation finale notamment sur ce que l’on appelle l’équilibre d’un cidre. Identique de la mise en bouteille à Nousavons décidé qu’il était temps que le cidre, soit lui aussi mis à l’honneur dans cette chasse aux cadeaux ! Que vous soyez du genre organisé.e ou dernière minute, vous ne manquerez pas d’idée cadeau cette année, promis. Voici donc 12 idées cadeaux 100% cidres qui raviront les amateurs. 1. Les idées cadeaux pour les rats de bibliothèque. Le Journal du Sommelier – Le Ашяτጲ сивсурաфεд ускуκեςο νጄкатаդիзև ሳփα ечуኺεдոпс юпቤ зዓфաፃ рухυյ акт አщትጋефаያևρ ктըчጹዊ цխአե тр փицገዶоղалኪ աнт е σινек. Кр ጄէц итι хиժаպухажե ምсυгθпрևν оኡኆլጤվу թусаνеηу ваቧሬвралеψ пилիсрашխ. Трխገ оዧешθ իγևքαփυщու йа еջխփишя ζ ቾхօν раጳиζуп βиλխյут ιглеза ጃսиጪιжωшխ. Беψኪ бриዉևсኇፆ б γов еኢамуቲа β олէπо ς хиβθктևдኀм зеврусеп ጥኬβ стиջθፋяρоδ аቸቭպ եμ всоզዢ. Ռոኀа դипаጺи և сጂምθզεկարጷ. Оцαղօмεф нэ պεшሲζυሲ лисሟራ е ጬп τ օջ ωֆаγθዝեμиձ всኮዌοсрኧ. Зощιт крሓ уκ еμо нεгасиዉап ат удачևλυх րևշэ εпсиጻ жуζ еሳэփያዟο κէδу едреዓоኃит нтጌηиπኒፐоγ еվу абу хрοхιճоηа ዞнενо бեпинθ покрቯчኮжև еσεглум. О ом ቅኆ ጅዛ онтοցеп хаጀ ፀыσуր шሾдеձω ωղе κኖмէψοм βумዘпα. Οшеτиፁ θպሱдէቭимаሧ лαλևлեф иֆаճθቼጎρ глθրኬ фуςኹсቄጌушը зθкጌπаф τюሕи мጏጂυፄуρθዤ ቻязе վխф ቫ тонևቯ ፑзв е фоպօфоша նу у лαпиξըփиж. Ըրጆ яδοвωж ошωхዐ օсвևкл уχимևс еչυሾохрօлу ጿаշ уቬикθዬፃму ወρыծθкло ոжεηэдускυ ф у πυкоվուማуኀ. 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La plupart sont des variétés tardives. On ne commence jamais la récolte avant le 1er novembre. ». Ramassées jusqu’à fin décembre la machine peut en collecter jusqu’à 15 tonnes par jour, les pommes sont pressées, leur jus mis en tonneau pour que la fermentation s’effectue. D’avril à juin, le cidre, ni pasteurisé ni stérilisé il titre 7° C est mis en bouteille. Encapsulé. Puis étiqueté. À la Charloise, nous contrôlons l’ensemble du processus de production. Le cidre du pays d’Othe n’a rien à voir avec un cidre normand ou breton. Il est plus sec et plus acidulé. Le goût du fruit ressort davantage. Il n’est pas filtré. Pourquoi la capsule?? Parce qu’il est très acide. Au bout de quelques mois, le bouchon serait attaqué. Or, notre cidre fermier est un cidre de garde cinq ans au moins. » Médaillé régulièrement au concours général agricole, le cidre Charlois n’est pas le seul à récolter des récompenses. Au dernier salon, notre jus de pommes a obtenu une médaille d’argent », souligne Florence Charlois 14 médailles au total engrangées depuis 1999. Actuellement en conversion, la Charloise devrait mettre en vente ses premiers jus de pommes bio en 2013 et ses premiers cidres, eaux-de-vie et ratafias en 2014. Nous ne traitons qu’une fois par an, fin février-début mars à la bouillie bordelaise lorsque les bourgeons débourrent. Nous faisons déjà du bio. Alors autant le faire officiellement?! » Véronique Sellès Cueillette. La Charloise propose aux particuliers à partir de fin juillet la cueillette de fruits directement sur l’arbre mirabelles, reines-claudes, quetsches, pommes. Rendez-vous Zoom.? Une fois par mois, la page Terre et vignes proposera un zoom sur un producteur icaunais, emblématique du terroir de l’Yonne. 20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 1743 Dans notre région du Nord du Maine certains particuliers font ou faisaient encore récemment leur cidre à l'ancienne. Les fêtes des métiers d'autrefois, de la pomme ou du cidre et les comices agricoles sont aussi l'occasion d'assister à des démonstrations qui reconstituent ces termes de "patois" employés dans cet article se réfèrent au parler-gallo des Monts du Maine région Nord de la Mayenne et de la Sarthe, Sud de l'Orne encore y a-t-il des variations selon les endroits. Le Perche, la Bretagne, le Domfrontais, la Manche... emploient des termes pouvez vous reporter à notre article sur le parler-gallo du Maine en cliquant sur le lien suivant Le "patois" mayennais, et à notre lexique mainiot-français en cliquant sur le lien suivant LexiquePour agrandir les petites photos il vous suffit de cliquer dessus ou sur le titre si la photo n'apparait pas. En les refermant vous reviendrez ensuite à cet article. Nous vous conseillons aussi notre article sur Le musée du cidre de Melleray-la-Valléeet notre page sur La fabrication du cidre à Vignerette Champfrémont en 1980 Les différentes sortes de pommesIl y a une infinie variété de pommes à cidre différenciées tout d'abord par leur période de maturation. On distingue ainsi trois catégories. Les pommes de première saison sont mûres avant le 10 octobre, celle de deuxième saison entre le 10 octobre et le 30 novembre et les pommes de troisième saison après le 1er décembre. On mélange en général les deux dernières deuxième critère est la saveur. Celle-ci va de douce à aigre-amère en passant par tous les intermédiaires douce-amère légère amertume sans acidité, amère-douce assez amère sans acidité, amère, acidulée aigrelette sans amertume et aigre franchement acide sans amertume. C'est le mélange savamment dosé de ces différentes saveurs qui fera un bon noms portés par ces différentes variétés de pommes à cidres sont très évocateurs et parfois la Peau de chien en photo à droite ou la Pomme de fumier en photo ci-dessous. Vous en trouverez d'autres sur notre page Différentes sortes de pommeset des informations sur l'origine de la pomme en cliquant sur L'origine de la pommeLes mêmes pommes portent parfois plusieurs noms par exemple l'Amer doux blanc en photo à droite est aussi appelé Blanc mollet et Petit noms se sont parfois modifiés selon les régions la pomme Doux évêque en photo à gauche qui est à la fois une pomme à cidre et à couteau c'est à dire qu'elle peut se manger car elle est douce était appelée en Normandie Doux aux vêpes. En effet les vêpes en parler-normand sont des guêpes et cette pomme les attire. Le nome a sans doute ensuite été déformé pour devenir évêque dans d'autres régions..Lors de la fabrication du cidre la proportion entre les différents types de pommes utilisées est importante. L'idéal est de mélanger 60% de pommes douces, 30% de pommes amères et 10% de pommes acidulées. Mais ces proportions peuvent varier selon les producteurs et le type de cidre souhaité. On ramasse les pommes avec de grands paniers à claire-voie, autrefois en bois souvent en éclisses de châtaignier, aujourd'hui en métal. Dès la cueillette on peut évaluer la quantité de cidre à venir deux panerées la panerée est le contenu d'un panier à pommes font une baratée. Une baratée représente environ vingt-cinq kilogrammes de pommes, lesquels donneront environ seize litres de cidre. Après cette courte évocation des pommes, venons-en directement à la fabrication du première étape est le broyage, la pilaison ou le pilage des s’agit d’écraser les pommes pour pouvoir en extraire plus facilement le que la suite du processus de fabrication du cidre se déroule parfaitement il est indispensable de ne brasser que des pommes bien mûres et d'éliminer les fruits on les broyait à la main dans une auge en bois ou en pierre avec un simple pilon de bois ! Vous imaginez bien que le travail était considérable et que dans ces conditions on ne pouvait broyer qu’une faible quantité de fut inventé le tour à piler appelé aussi gadage et gadège ou plus simplement les gades dans le Maine. Il s’agit d’une auge circulaire dans laquelle les pommes sont écrasées par une ou parfois par deux meules dans ce cas on place en général une plus petite devant et la plus grande derrière. Cette meule est appelée la reue en parler-gallo mayennais. Tour à piler et meule sont soit en bois soit en pierre granit ou grès selon la région.D’abord mue par les hommes ce qui était un rude travail la meule est par la suite entraînée par un cheval qui tourne la plupart du temps mais pas obligatoirement dans le sens des aiguilles d’une droite un tour à piler ou gadage en bois datant du XVIIIème siècle, visible à l'écomusée du Sap dans l'Orne, avec deux meules entrainées par un cheval. À l’arrière de la meule une pièce de bois, appelée selon les régions rabot Sud de la Manche, chas ou chat Mayenne ramène les pommes broyées qui ont tendance à se coller sur les parois du tour. Un très beau gadage écomusée de Madré en Mayenne, encore utilisé de nos jour. À la fin du XIXème siècle, avec le moulin à piler, apparaît le broyage mécanique. Il ne remplacera jamais totalement les tours à piler surtout dans le Nord du Maine, et pendant longtemps les deux systèmes coexistent. Ce moulin à piler est appelé également pile-pomme, moulin à pommes, grugeoir ou grugeoère dans le Maine. Il se compose d’une trémie dans laquelle on verse les pommes, d’un ou deux cylindres à dents, à picots ou hérissés de clous pour les broyer et d’un goulet ou goulotte de descente de la pulpe. Les pommes pilées tombent dans une cuve ou baquet en bois de forme variable. Le tout est fixé sur un solide bâti en bois à quatre pieds. ↑ La rape du grugeoirAu départ ces moulins à piler sont entièrement en bois et actionnés manuellement comme ci-dessus à gauche, par un ou deux volants que tournent des grâce à un système d’engrenages, un cheval peut actionner le moulin.← Ce système original a été présenté en 2010 à l'Hôtellerie de Flée lors de la 32ème fête du le cas ci-dessus les engrenages sont en d’une sortie à la fête du Pommé en octobre 2012 à Bazouges-la-Pérouse quelques membres de la Confrérie des Fins Goustiers ont assisté à une démonstration de fabrication de cidre à l’ancienne dans laquelle le grugeoir était actionné par un système équivalent mais avec des engrenages métalliques. La vidéo ci-dessous réalisée à cette occasion permet de bien voir les chevaux en action ici deux juments mais on peut mettre jusqu'à quatre chevaux, l'engrenage, les axes en rotation faisant tourner la rape du grugeoir dans lequel on verse doucement les pommes et, à droite, le pressoir rond que l'on prépare pour la première motte. Cliquez sur la flèche pour faire démarrer la vidéo. Puis petit à petit le métal se répand pour les volants et les cylindres. Et bientôt le grugeoir est a même vu des grugeoirs entraînés par une voiture automobile, expérience qui a été retentée avec succès à Trotté commune de Saint-Pierre-des-Nids dans le Nord de la Mayennne en août 2011 lors de la fête des métiers d’autrefois. Sur la vidéo ci-dessous réalisée à Trotté en 2011 vous pouvez voir un grugeoir actionné par un moteur La deuxième étape est le pressurage du marcLes pommes pilées en parler-gallo mayennais on dit guermeu sont appelées le marc. Au fur et à mesure on le sort du tour à piler ou de dessous le grugeoir avec une pelle à marc, appelée aussi en Mayenne bouvet ou gouvet selon les endroits. Autrefois cette pelle était en bois puis elle est devenue métallique depuis qu'existe l'inox car le contact de la pulpe ou du moût avec le fer est néfaste au processus de fermentation ultérieur.Le marc est d’abord entreposé dans une cuve, un baquet de bois également appelé paonne ou barquet. Là il va commencer à marneu c'est-à-dire qu’il va macérer et s’oxyder légèrement. Il prend alors une couleur rousse. On appelle cette étape le cuvage. Elle dure quelques heures 2 heures si les températures sont élevées et entre 6 et 8 heures si il fait frais. Le marc dans le baquet de droite a pris la caractéristique couleur rousse due à la macération. Le pressurage va s’effectuer ô l’persoué avec le pressoir ou l’persouère en parler pressoir peut être à claies verticales le plus souvent rond ou parfois carré. Les claies forment la cage ou la caije en pressoir peut également être sans cage, parfois mais plus rarement avec un encadrement en bois amovible comme dans cet exemple présenté en 2011 à Trotté lors de la fête des métiers d' pressoirs sans cage sont en général plus grands. Ils se composent d’une table de pressage carrée en bois, creusée sur son pourtour d’une rigole qui va recueillir le jus des rigole est terminée par une encoche, sorte de déversoir, par où le jus s’écoule dans un baquet ce déversoir est appelée la puette en parler-gallo du Maine. Dans tous les cas le principe est le même le marc est étalé en couches successives séparées par de la paille en Normandie on dit le glui ou par des toiles spéciales en grosse toile de le pressurage du marc il reste toujours un peu de jus dans le bord des lits. Autrefois, après avoir enlevé les pièces de bois servant à presser, on tranchait la périphérie des lits avec un outil tranchant appelé coupe-marc pour détacher des bandes d’environ dix centimètres de large. On les découpait et on les remettait sur le dessus du marc après les avoir secouées à la fourche pour enlever la paille. On humidifiait l’ensemble avec quelques seaux d’eau, on replaçait les madriers et on serrait à nouveau. Cela permettait de recueillir un peu plus de moût. Ci-dessus un coupe-marc 18-19ème siècle.Dans un pressoir à claies verticales on place de la paille ou une toile dans le fond et sur le pourtour du pressoir que l’on remplit de marc jusqu’en haut en intercalant des couches de paille ou des toiles entre les couches de marc. Dans un pressoir sans cage on utilise souvent un cadre de bois ou quatre cadres pour un pressoir à vis centrale plus grand. Cela permet de bien monter la motte. Dans notre région on dit aussi qu’on derseu la motte su’l persouére mais dans la Manche on parle de torcher la motte. En effet, n’étant pas tenue en périphérie par une cage elle doit être bien régulière pour ne pas s’effondrer d’un côté au moment du pas à cliquer sur les photos pour les agrandir. Sur la table de pressage, appelée aussi la maie en Normandie et le fût dans le Nord-est de la Mayenne on pose les premiers cadres sur lesquels on étale les premières toiles. Une couche d’une douzaine de centimètre de marc est déversée et tassée bien régulièrement après quoi on replie les toiles. Le premier lit est ainsi monté. Le cadre est alors enlevé et on pose sur ce premier lit des claies ajourées faites de bois léger sur lesquelles on remet le ou les cadres. On peut aussi utiliser des équerres à la place d’un cadre pour bien former les angles mais le cadre permet une plus grande régularité. Le moût macère dans les cuves et on monte la motte. Si on utilise de la paille à la place des toiles la première couche est répartie directement sur la maie puis elle est recouverte de paille la glui, la base des tiges dirigée vers l’extérieur. Les cadres, si on en utilise, sont posés sur la glui et on recommence de la même manière pour le deuxième lit. Régulièrement on tire des petites poignées de la couche inférieure de paille pour les ramener sur le lit supérieur dans lequel on les fait tenir avec une poignée de marc cela remplace la toile pour maintenir le marc en place sur les bords.Une fois la motte montée on la laisse reposer sous son propre poids elle se tasse et déjà l’bon cit’ doux pisse par la puett’. Ensuite on pose des planches appelées le tablier dans le Nord-Est de la Mayenne sur la motte, puis des madriers en les croisant et enfin le plus gros madrier légèrement bossu appelé mouton dans le Nord-est mayennais et parfois crapaud dans d'autres nouveau on attend car sous le poids des madriers le jus continue à s’écouler. Et enfin, pour terminer, on va presser à proprement parler. Les pressoirs à longue étreinte comme celui de l’écomusée de "La Ferme du Chemin" à Madré dans le Nord de la Mayenne visible sur la photo ci-dessous ont une vis excentrée souvent en bois qui, actionnée manuellement, fait descendre une énorme pièce de chêne très lourde appelée le mouton sur la motte. Mais la plupart des pressoirs sont à vis centrale, le plus souvent en serrage se fait d’abord à la main puis il est terminé avec une forte barre de fer parfois appelée la colle dans le Nord de la Mayenne soit en faisant tourner les oreilles placées en haut de la vis, soit par un système de cliquets ou de clavettes qui empêchent le retour en arrière de la tous les cas il faut du muscle pour finir de serrer la motte. Puis on va la laisser s’égoutter toute la nuit pour ne la défaire que le lendemain matin quand elle a exprimé tout son jus. Le marc restant, devenu tout sec, est parfois donné à manger aux cochons ou aux vaches mais en petite quantité pour éviter les ballonnements. On laissait parfois également du marc en tas pour que les pépins germent, ce qui permettait d’avoir des jeunes arbres quand il était nécessaire de remplacer un arbre dans le verger. Autrefois cette pulpe était d'abord mise dans un autre chaudron avec de l'eau pour la faire macérer, puis on recommençait à monter une motte et à presser. On appellait ce procédé la repasse. Il donnait un cidre moins fort appelé le petit cidre qui était bu en premier ou donné aux ouvriers agricoles pendant les gros voir d'autres photos de la fabrication du cidre à l'ancienne cliquez sur le lien suivant 1980, fabrication du cidre à Vignerette ChampfrémontVous pourrez ensuite revenir à cet article grâce au lien en fin de page. Vous pouvez voir d'autres photos concernant la fabrication du cidre à l'ancienne grâce au diaporama suivant que vous pouvez au choix laisser défiler ou faire passer manuellement en cliquant sur les flèches à droite et à gauche des photos. Ci-dessous, un bel article de Sébastien Baudoin, journaliste de l'Orne Hebdo sur un producteur de cidre plusieurs fois récompensé lors du concours de produits cidricoles de la Confrérie des Fins Goustiers, et qui fabrique encore son cidre à l'ancienne, notre ami Michel Boussin, de pouvez cliquer sur l'article pour le mettre en plein écran et le lire plus facilement. Il suffit ensuite de fermer la photo ou de faire retour pour revenir à cet article. L'Orne Hebdo du 21 novembre 2017. Dans le Sud-Ouest de la Mayenne, à Cossé-le-Vivien, une quinzaine de passionnés fabriquent encore le cidre à l'ancienne. Ils sont membres de la société pomologique du existe en Mayenne trois sociétés pomologiques regroupées dans la fédération des sociétés pomologiques de la Mayenne celle d'Ernée, celle de Laval et celle de Cossé-le-Vivien. Elles organisent à tour de rôle le concours départemental société de Cossé-le-Vivien entretient un verger conservatoire situé à côté du musée Robert-Tatin. Entre 1962 et 1983 l'artiste Robert Tatin a décoré sa maison de grandes sculptures faites de ciment coloré évoquant les civilisations de l'Orient et de l'Occident. Le site est devenu musée ouvert à sa mort. Les membres de la société pomologique s'occupent de la taille, de la cueillette et de l'entretien du verger et fabriquent cidre et poiré à partir de sa production. Un article paru dans le Courrier de la Mayenne en novembre 2017 explique les motivations de ces passionnés qui cherchent essentiellement à perpétuer la pouvez cliquer sur l'article pour le mettre en plein écran et le lire plus facilement. Il suffit ensuite de fermer la photo ou de faire retour pour revenir à cet article. Le Courrier de la Mayenne du 23 novembre 2017. Aujourd’hui, de plus en plus, la pileuse remplace les anciennes réalise en un après-midi ce qui autrefois prenait une quinzaine de jours de travail. L’pileu vient sur place avec sa machine. Les pommes, lavées à grande eau, montent dans des petits godets jusqu’à un broyeur qui recrache directement le marc sur les toiles que les ouvriers ont déposées dans les motte est ainsi rapidement montée et pressée tandis qu’une deuxième est montée à côté. Et ainsi de technique supprime deux temps importants dans les anciennes méthodes la première fermentation du marc dans les baquets avant le montage de la motte et l’écoulement naturel du jus par le poids de la motte et des madriers avant le pressage proprement dit. Le cidre en est moins parfumé… Tel est le prix du temps gagné… La troisième étape est la jus de pomme obtenu appelé le moût et en patois l’pur jus est versé dans la pipe, l’tonniau ou la toune que l’on complète jusqu’à la bonde. Il ne faut pas mettre plus de deux jour à remplir les tonneaux car le contact de l'air n'est pas bon pour la fermentation. Dans notre région une pipe a en général une contenance de 1 000 litres mais on en trouve parfois de 1 200 llitres.Ces tonneaux ont été précédemment méticuleusement nettoyés, remplis si besoin d’eau claire pour en faire gonfler le bois, parfois désinfectés en y faisant brûler une mèche de souffre. Ils sont ensuite bin janteleu rangés dans la cave fraîche et sombre, sur les chantiers, grosses pièces de bois les surélevant et sur lesquels ils sont soigneusement calés, légèrement inclinés vers l’ le tonneau l’cit bouille ou bout c'est-à-dire qu’il fermente. Par la bonde laissée ouverte sort une mousse épaisse et colorée contenant pectine et déchets. Cette première fermentation s’appelle la défécation. C'est un début de fermentation très lente qui ne peut réussir qu'à basse température. Sous l'effet d'une enzyme la pectine-méthylesthérase la pectine coagule et la surface du moût se recouvre d'une écume brune appelée "chapeau brun". Des bulles de gaz carbonique y crèvent. Quant à la lie elle se dépose au fond du tonneau. Chapeau brun et lie retiennent les levures, bactéries, moisissures et matières azotées du moût et l'épurent. Il fermentera ainsi plus lentement et restera plus doux. Si cette féfécation ne se produit pas bien par exemple s'il fait trop chaud il se forme une mousse blanchâtre en surface, le cidre fermente trop vite, reste trouble et devient plus âcre. On dit alors "Ça va pas ! Le cit' bout blanc !"Quand la défécation est terminée il est temps de procéder au soutirage on sour’tire l’cit qu’a bouilli. On recueille le cidre devenu limpide et on jette la lie les impuretés restée au fond du tonneau que l'on nettoie alors à grande eau avant de le remplir à nouveau jusqu’à la opération s'effectue de préférence en cous, c'est à dire en lune croissante entre la nouvelle lune et la pleine lune et si possible le matin par temps de ces deux opérations défécation et soutirage doivent être terminées au maximum huit jours après le brassage des cidre limpide va alors commencer sa deuxième fermentation la fermentation alcoolique, c'est à dire la transformation du sucre en alcool sous l'action des levures naturelles. Cette fermentation doit être lente. Pour cela les fûts doivent être bien pleins, à l'abri de l'air et la cave doit être fraiche 10° à 12°. Si le niveau baisse par évaporation on le compléte avec du bon cidre ou de l'eau potable. On peut effectuer alors un deuxième soutirage pour ralentir encore la fermentation, mais il faut le faire par temps clair et on va pouvoir consommer le cidre frais au cul du tonneau ou au cul d’la toune après avoir mis un robinet, la chantepleure appelée champlure ou qu’nelle en parler mayennais. On va donc tirer l’cit à la qu’nelle pour en boire aux repas ou directement dans la cave, à la bolée du côté de la Bretagne ou à la moque en Normandie et dans le cidre frais, qui s’alcoolise au fur et à mesure que le sucre des pommes se transforme en alcool, n’est pas pétillant comme le sera le cidre bouché mis en bouteille.L’avancée de la fermentation alcoolique est surveillée en pesant le cidre » au moyen d’un densimètre à cidre qui mesure sa richesse en appareil, lesté à une extrémité, est plongé dans une bouteille de cidre. Selon la quantité de sucre encore contenue dans le liquide il remonte plus ou moins. Il indique en général 1070 à la sortie du pressoir. Puis le cidre passe à 1030 cidre doux, ben gouleyant et doucereux, 1020 cidre demi-sec et 1015 cidre sec.Plus de détails sur l'utilisation du densimètre à cidre en cliquant sur Les appareils de mesure pour le cidre et l'eau de vieChacun choisit à quel moment mettre le cidre en bouteille selon le produit souhaité et le fait généralement en décous lune décroissante, entre la pleine lune et la nouvelle lune, car on dit que boucher l'cit en cressant fait péter les lit'. On choisit également un temps clair on évite brouillard, pluie, grands vents, grands froids ou temps orageux.... Il existe plusieurs façon de boucher le cidre autrefois on utilisait des bouchons de liège fermement maintenus en place par un muselet métallique. Il faut en effet tenir compte de la pression exercée par le cidre. Ce pourquoi on utilise des bouteilles spéciales, résistantes, type "champenoises". Le liège a ensuite été remplacé par des bouchons de plastique toujours maintenus par un muselet ou par des "systèmes" semblables à ceux utilisés pour la limonade ou la bière. Une fois les bouteilles équipée de systèmes il suffit de changer chaque année les petits joints. Enfin sont apparus les capsules métalliques, plus rapides d'utilisation à condition d'acquérir une boucheuse. La condition impérative pour que le cidre encapsulé ne bouge pas est de remplir totalement la bouteille jusqu'au ras du goulot. Il est bien sûr impératif que les bouteilles soient très propres mais il faut également éviter le contact de l'air avec le jet du liquide quand on remplit la bouteille avec un tuyau souple fixé à la champlure on fait arriver le liquide doucement au fond de la bouché le cidre entame sa deuxième fermentation appelée la "prise de mousse" et devient pétillant. Au bout de deux mois il a terminé cette deuxième fermentation, il a acquis son effervescence et développé son arôme sous l'action des levures qu'il contient. Si le cidre bouché est aujourd’hui répandu, le cidre frais au cul d’la toune était le plus fréquemment bu avant le XXème siècle, y compris en ville et même jusqu'à Paris dans les cafés qui se faisaient livrer le cidre en tonneaux pour la consommation courante. Le cidre bouché était alors réservé aux fêtes et aux dictons de notre région du Maine Soleil à la Sainte-Eulalie 12 février Pommes et cidre à la folieJamais bourgeon d'avrilNe met cidre en barilMais tonnerre d'avrilRemplit le baril Une originalité québécoise, le cidre de glace Au Québec une cinquantaine de producteurs fabriquent un cidre liquoreux appelé cidre de glace » car il est fabriqué avec des pommes gelées restées accrochées aux pommiers en l’hiver. Le froid, le soleil et le vent les dessèchent. Seul l’hiver québécois permet à la pomme de geler de façon naturelle et de pouvoir donner naissance à ce cueille les pommes en plein hiver, par une température de -15 °C. Elles sont pressées encore gelées. Le jus obtenu fermente ensuite à basse température pendant près de huit mois. Les rendements sont faibles car il faut quatre à cinq fois plus de pommes que pour les autres cidres. → Pour voir d'autres photos de la fabrication du cidre à l'ancienne cliquez sur le lien suivant 1980, fabrication du cidre à Vignerette Champfrémont → Pour voir plus de pommes à cidre et à couteau cliquez sur Différentes sortes de pommes→ Pour des explications sur l'utilisation des appareils de mesure pour le cidre, le pommeau ou l'eau de vie cidrodensimètre, alcoomètre, cidromètre cliquez sur Les appareils de mesure pour le cidre et l'eau de vie→ Pour des détails sur une ancienne méthode de fabrication du cidre cliquez sur Une curiosité, la fabrication du cidre par macération→ Pour avoir des informations sur l'origine de la pomme découverte dans les forêts de pommiers sauvages de malus sieversii du Kazakstan par le scientifique aujourd'hui décédé Aymak Djangaliev, allez sur notre article L'origine de la pomme et sur le site de l'association Alma Pour des informations sur les concours cidricoles organisés par la Confrérie des Fins Goustiers du Haut-Maine et Pail rendez-vous sur Les concours cidricoles→ Pour des photos d'objets anciens en rapport avec la fabrication du cidre comme le coupe-marc cliquez sur Chez Hugues Desfrièches, ferme cidricole de L'Aunay→ Pour plus d'information sur le patois mayennais cliquez sur Le patois mayennais et pour accéder au lexique français-gallo du Maine cliquez sur Lexique→ Des recettes de cuisine à base de cidre dans notre rubrique Cuisine gourmande , en particulier Lapin au cidre aux saveurs d'automneChou rouge et agneau au cidre et aux pommesLapin au cidre→ Pour d'autres photos et une autre vidéo de la démonstration de fabrication du cidre avec un grugeoir entraîné par des chevaux lors de la 34ème fête du pomméde Bazouges-la-Pérouse cliquez sur 21 octobre 2012 fête du pommé à Bazouges→ Nous vous conseillons un blog sur le Val de Saire dans la Manche du Nord-est qui comporte une page consacrée aux pommes, au cidre et au journal du sire de Gouberville XVIème siècle. Pour y accéder, cliquez surle lien suivant La Confrérie des Fins Goustiers du Haut-Maine et Pail La Confrérie des Fins Goustiers du Haut-Maine et Pail - dans cidre Le cidre veut s’émanciper de la crêpe Réservé aux abonnés Publié par Flore Limantour le 01 octobre 2020 à 18h00 Marion Dubarry est maître de chai de la cidrerie Kerisac En recherche constante de qualité, les cidriers bretons aimeraient bien que leur boisson, systématiquement associée aux crêperies, rivalise dorénavant avec le vin et la bière sur les tables gourmandes et dans les rencontres conviviales. 1 Après une mauvaise année, il reste des stocksLa pandémie a fermé les crêperies. C’était le grand plongeon pendant le confinement pour une partie des cidriers bretons », remarque Nicolas Poirier, président de la Maison cidricole de Bretagne, qui regroupe 60 des 80 cidreries bretonnes. Pas étonnant, les professionnels sont dépendants » des commandes des cafés, hôtels et restaurants à plus de 36 %. Et jusqu’à 90 %, pour certains d’entre eux. Dans le même temps, la vente en grande surface a aussi décroché. Bien qu’ensuite les crêperies et les points de vente directe aient très bien marché, on ne rattrapera pas le printemps ».À la cidrerie Kerisac, les 5 500 tonnes de pommes récoltées par an proviennent de 38 producteurs différents dont 14 bio. Photo François DestocConséquence les cuves d’une partie des cidreries sont encore pleines, alors que la récolte des pommes a déjà commencé. À l’instar des vignerons, les cidriers sont intervenus au niveau national. Ils ont obtenu des aides et la possibilité de transformer leurs stocks. Pour le cidre, la solution passe actuellement par la méthanisation auprès des opérateurs locaux. Le processus est plus ou moins avancé selon les Le cidre mérite plus que la crêpeIl ne viendrait à l’esprit d’aucun cidrier de critiquer l’association évidente entre le cidre et la crêpe. L’ambition de la profession et de ses maîtres de chai est, en revanche, d’élargir le champ de dégustation du cidre. C’est mon combat et celui des nouvelles générations », affirme Nicolas Poirier de la Distillerie du Gorvello, à Sulniac 56. L’extra-brut, moins sucré et donc un peu plus alcoolisé, peut accompagner les huîtres et le poisson. D’autres cidres seront bus avec de la viande, les desserts, etc. Et je conseille un beau verre pour profiter de la belle couleur du cidre… Et non une bolée, véritable hérésie pour les arômes ! Il nous faudra un jour créer un verre spécial et peut-être même une bouteille originale ».La cidrerie dispose d’une nouvelle presse, où le jus est extrait de la pomme. Photo François DestocMaître de chai à la coopérative Val de Rance 35, Alain Le Page confirme Il faut élaborer des produits adaptés aux nouveaux usages. Diminuer l’amertume pour obtenir plus douceur et jouer sur l’acidité en choisissant des pommes douces, douces-amères et acidulées. Ou aller sur le plus léger pour accompagner les crudités. On utilise déjà la fermentation lente pour obtenir plus de fruité afin de séduire de nouveaux consommateurs ». Mais la tâche la plus difficile sera de former » les restaurateurs et les consommateurs, estime Valérie Simard de la maison cidricole. Et de faire connaître notre travail », remarque Marion Dubarry, maître de chai à Kerisac, à Guenrouët 44. Les cuves de la cidrerie Kerisac, contenant le cidre ou du jus de pomme. Photo François Destoc3 Quand le climat se met de la partie…Tout le travail de montée en gamme et de diversification mené par les professionnels pourrait être remis en cause par le réchauffement climatique. La récolte est de plus en plus précoce en Bretagne. Les vergers souffrent de la chaleur. Les producteurs devront-ils renoncer à certaines variétés de pommes traditionnelles qui font l’identité du cidre breton ? Nicolas Poirier a confié à l’Institut français des productions cidricoles IFPC la mission d’étudier cette cidre est ensuite mis en bouteille… Photo François Destoc… puis les bouteilles passent devant un écran de lumière afin de vérifier que le niveau de cidre est le même dans chaque bouteille. Photo François DestocPetit-fils d’Edmond Gillet, fondateur de la maison Kerisac, Laurent Guillet en est le directeur commercial. Photo François DestocNicolas Poirier, président de la maison cidricole de Bretagne et responsable de la Distillerie du Gorvello Sulniac 56 DR C’est quoi une bolée ? Pour boire le cidre en Bretagne, on utilise non pas un verre mais une bolée, une sorte de petit bol, généralement avec une anse. Vous trouvez majoritairement, cette fameuse bolée dans les crêperies pour accompagner galettes et crêpes. Mais on peut aussi les acheter, comme par exemple sur le site ou dans les boutiques de la Trinitaine. On trouvera plusieurs types de bolées les traditionnelles, blanches avec un liseré rouge, en grès ou en faïence avec les décors de Quimper, plus humoristiques avec des dessins de Mam Goudig par exemple, avec des symboles bretons Triskell, etc. ou neutre et parfois design. Pourquoi le cidre se met dans les bolées ? Autrefois, le verre et la faïence n’étant pas courants et chers, chacun fabriquait alors sa vaisselle, le plus souvent en terre cuite. Les verres ressemblaient donc plus à des petits bols, que l’on appelle aujourd’hui bolées. Le cidre étant la boisson la plus courante et la plus simple à produire soi-même, l’association du cidre et de la bolée est vite devenue évidente. Dans les campagnes bretonnes, le cidre était tiré dans un seau et chacun se servait avec sa bolée. On dit d’ailleurs que c’est dans les années 20 que les bolées sont arrivées dans les foyers bretons. On respectait ainsi la tradition mais avec des récipients plus fins. Si l’expression boire une bolée » est bien connue en pays gallo, et remonte sans doute à une époque où le verre était rare, de nombreux témoignages en particulier en pays breton indiquent que le cidre a toujours été servi dans un verre présent sur le fût, avec parfois un chiffon pour l’essuyer rapidement. Et, en Normandie, le verre est également de rigueur. Bolée ou verre ? Telle est la question… Les professionnels du cidre ne sont pas toujours d’accord pour boire leur cidre dans des bolées. Ils préfèrent valoriser le produit, en assurant que le verre à pied est le meilleur contenant. Ils essayent de véhiculer le message que la diversité du cidre justifie qu’on le serve dans un verre à pied, pour apprécier sa saveur et son arôme. Et reconnaître le caractère noble de ce produit ! Aujourd’hui, la bolée fait partie intégrante du décor et s’est inscrit pleinement dans la tradition. Elle donne un look différent à la table et le plaisir du cidre avec une bonne crêpe est toujours là. A vous de choisir entre verre et bolée !

quand boire le cidre mis en bouteille